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qui me déplaise, d’empêcher les portes d’ouvrir. — Oh ! Monsieur, me suis-je écriée, puis-je accepter une telle proposition ! — Oh ! non, dit l’arbitre, ce n’est pas praticable. On se leva ; M. Réty et l’avocat qui l’accompagnait avaient le désir (je le voyais) de rester les derniers, mais je ne leur cédai point.

Lorsqu’ils se furent retirés, le juge me conseilla, puisqu’on était bienveillant pour moi à la préfecture, de m’y rendre, et de raconter les faits. Je suivis son sage conseil, et je n’eus qu’à m’en féliciter. Je fus de nouveau parfaitement accueillie par MM. Noyon et Lazare. On fit courir après M. Réty, et on obtint de lui qu’à partir du 1er  août, le théâtre serait mis à ma disposition.

Des artistes donnent parole pour une époque fixée, mais lorsqu’elle se trouve reculée, ils ne peuvent souvent, avec la meilleure volonté, être libres. C’est ce qui arriva du retard apporté par M. Réty, et ce qui fut cause d’une fort mauvaise exécution.