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tendre avec lui le lendemain, à son bureau. » La comtesse m’y envoya. Je dis à M. Réty que c’était pour faire jouer deux de mes ouvrages ; qu’ils étaient montés, et que je n’avais absolument besoin que de ses décors. Alors, il me dit que la chose était faisable, et appelant son caissier (M. Fournier), il me présenta à lui, ajoutant que je pourrais m’entendre désormais avec ce dernier pour mes répétitions et ce dont j’aurais besoin ; qu’ensuite, il fallait que j’obtinsse les autorisations du ministre et de M. le préfet de la Seine.

Les funérailles de S. A. I. le prince Jérôme, ayant eu lieu le 3 juillet, j’avais obtenu du Théâtre-Lyrique, que ma représentation serait remise au 10 du même mois.

Me voilà donc munie de toutes mes permissions. Je vais demander à M. le caissier de me laisser répéter sur la scène le premier juillet. Il me fit l’objection que tout le monde allait partir, et que je ne pourrais pas donner ma représentation. Il est étrange, Monsieur, lui dis-je, que vous veniez aujourd’hui me faire de pareilles observations, maintenant que j’ai commandé tous mes musiciens et fait des dépenses. Eh ! bien, reprit-il, si M. le directeur le veut, je n’y mettrai point d’op-