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LA
PERMISSION
DE DIX HEURES

Le théâtre représente une campagne. — À droite du spectateur, sur le premier plan, une petite tonnelle de verdure, avec tables et chaises, indiquant l’entrée d’un cabaret dont l’enseigne est suspendue au-dessus, et sur laquelle on lit : Au cœur volant, bon vin et poudre à tirer. — À gauche, sur le premier plan, pavillon dont la fenêtre, garnie d’une persienne, fait face au public. — Au troisième plan, autre pavillon avec fenêtre au 1er étage — Un mur oblique avec une grille au milieu réunit ces deux pavillons. — Au fond, bandes de blé avec plusieurs petits sentiers entre lesquels on peut passer ; bouquets d’arbustes à droite et à gauche. Au lointain, moulin à vent et fond d’horizon.




Scène PREMIÈRE

LAROSE en uniforme, le père BROUSSAILLE, NICOLE.
BROUSSAILLE, un fusil à la main.

Madame Jobin,la propriétaire de là (Montrant le pavillon), m’a promis un écu à la vache, si je pince un de ces gredins qui piétinent ses blés. (Il remontre et regarde les blés.)

LAROSE, paraissant à droite.

Nicole ne peut tarder ! (Voyant Broussaille.) Oh ! le père Broussaille, prenons garde ! (Il se cache.)