Page:Mélesville et Carmouche - La permission de dix heures.pdf/41

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LANTERNICK.

Ch’ai des pieds de…

LE CAPORAL.

Farceur !… Vous vouliez nous en jouer un !… Allons, allons, suivez-moi au violon !

LANTERNICK, passant au milieu et fouillant dans sa poche.

Sapremann !… mais ch’avais… elle suis sûr…

LAROSE, d’un air piteux.

Comme c’est malheureux !… Ce pauvre sergent !

LE CAPORAL.

Marchons !

LANTERNICK.

Che peux pas…. (A Larose) Et la betite qui fa fenir !…

LAROSE.

Je lui dirai bien des choses de votre part… que vous l’enlèverez quand vous aurez la permission…

LANTERNICK.

Oui, qu’elle m’attende !…. (Au caporal qui veut l’emmener.) Mais attention tonc… tairteiffle !… (A Larose.) Che refientrai. (Au caporal avec colère.) Voilà ! voilà ! On y va !…

LE CAPORAL.

Pas de résistance !… (Ils entraînent Lanternick, qui se place fièrement au milieu des quatre soldats, et ils sortent par la gauche.)


Scène XVII

LAROSE, puis MADAME JOBIN.
LAROSE, seul, écoutant près de la grille.

Il était temps ! La tante vient d’un pas de biche… (Il gagne l’avant-scène à droite.) Oh ! quelle idée flamboyante !… (Caressant sa moustache.) Si, à la faveur de la nuit, je le r’habilitais dans l’esprit de la veuve méconnue ? Il se trouve pincé dans le nœud du mariage… et j’avance ma propre hyménée.

MADAME JOBIN, ouvrant la grille.

Je veux confondre le misérable ! (Refermant la grille.) Mais