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LANTERNICK.

Oh !… (A Nicole.) Gachez-moi avec votre mouchoir.

MADAME JOBIN, émue et prenant le milieu.

Monsieur… que faites-vous donc là ?

LANTERNICK, toujours à genoux.

Che fais l’exercice !… (Imitant le commandement.) Chenou terre ! bas les armes !…. (Il pose sa canne comme un fusil.)

MADAME JOBIN, à Nicole.

Et vous, mademoiselle ?

NICOLE, bas, à gauche.

Ne dites rien, ma tante… Il me suppliait de vous parler de lui… de vous attendrir !

MADAME JOBIN, avec joie.

Ah !… Et pourquoi ne pas s’adresser directement ?…

NICOLE, bas.

Il n’ose pas… vous lui faites un effet…

MADAME JOBIN, flattée et le rergardant en dessous.

Quel enfant !

LANTERNICK, à lui-même, pour s’occuper et se relevant.

Retressez armes !

NICOLE, bas.

L’autre jour… en vous regardant dans la boutique… il a cassé un carreau… avec son nez

MADAME JOBIN, attendrie.

Pauvre garçon !… C’est bien, Nicole, rentrez !…

LANTERNICK, à part.

Che suis pas à mon aise !…

NICOLE, à part.

Ce Larose ignore donc ?… Oh ! décidément je mettrai la lumière à ma fenêtre. (Elle rentre par la grille.)