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Le Chevalier de Saint-Georges.

oui... rVst voii.< ; spul qne j’aime , c’est vous seul que je tremble de perdre !.. SAlNT-r.EORGKS. L’ai-je bien entendu !.. quoi , ce bonheur que je n’osais espérer... M"" DE PRF.SLE. Et maintenant qu’il y va de mes jours, de mon repos ! vdus renoncerez à ce combat... je le lis dans vos yeux... vous oublierez l’outrage d’un rival... SAIN’T-GEORGTÎS, avec force. Moi, madame ! ah ! moins que jamais !.. Vous venez de prononcer son arrêt !., l’homme que ous aimez, ne peut vivre déshonoré. M"* DE PllESLE. Ciel ! SAINT-GEORGES. Et nulle puissance au monde ne saurait Tarracher. .. M. DE BOULOGNE, eu deiiors. Je vous dis que je veux lui parler. M"* DE PRESLE, effrayée. Qu’entends-je !.. celte voix ! SAINT-GEORGES. M. de Boulogne ! M""’ DE PRESLE. Le Contrôleur-Général... s’il me voit ici... je suis perdue !.. SAINT-r.EORGES, lui montrant la porte à gauche qu’il ouvre. Cette porte... un autre escalier qui conduit au jardin !,, et de là vous pouvez gagner votre voiture... M""’ DE PRESLE, reprenant son voile et y courant. Il sullii ! adieu !.. SAINT-GEORGES. Eh quoi !., pour toujours. M"* DE PRESLE, tenant la porte entr’ouvertc. Camille ! vous m’avez entendue ?.. malgré ma tendresse... et dussé-je en mourir... je vous l’ai dit, si ce combat a lieu... je pars a l’instant... vous ne me reverrez de la vie... SAINT-GEORGES, combattu. Un pareil sacrifice !.. M""’ DE PRESLE, avec anxiété. Eh bien ? SAINT-GEORGES, après uu temps et avec effort. Adieu, Madame !

m°" de PRESLE, avec désespoir.

Ah !., adieu ! (Elle disparaît et referme la porte.) S VINT-GEORGES, Seul. ncparés ! srparés pour jamais ! PLATON , annonçant. M. de BouloKie. <^ (Il sort.) 198899 989088 >o»gaoaaeoapa«»»aoa990»»»a«aaa9 M. SCKNE VI. DE BOULOGNE, SAINT-GEORGES. SAIN r-GEor.Gi’S, froidement. Je ne puis comprendre, Monsieur, le but d’une visite... M. DE BOULOGNE, ému. Je le conçois... ce n’est pas moi que vous atteodiez.., mais, j’ai devancé l’heure du rendez-vous, pour que mon fils ignorât ma démarche. SAINT-GEORGES, avec ironie. Ah ! j’entends... vous venez ù son insu , m’apporter SCS excuses !.. M. DE BOILOGNE. Non, Monsieur... je viens vous dire... que ce duel est impossible ! SAINT-GEORGES, rie nnimc. Monsieur le Contrôleur-Général a sans doute encore quelque lettre de cachet , dans sa poche ! .. je sais que ce sont là, ses armes ordinaires !

M. DE BOULOGNE, pkisému. Non, Monsieur... je pouvais n-.’adresser au Roi , pour prévenir le malheur qui me menace, mais je n’ai voulu que vous seul pour juge. (Avec trouble.) Quand vous saurez... quand je vous aurai révélé... le secret que le hasard... m’a fait découvrir hier, et que la fatalité m’avait caché jusqu’à ce jour... vous n’hésiterez plus, j’en suis sûr, à élouller tout ressentiment, toute haine ; et je n’ai qu’un mot à prononcer... pour faire tomber votre épée. SAINT-GEORGES, étonné. Moi ! M. DE BOULOGNE, à lui-même. Ah ! ce n’estqu’en tremblant !.. et je ne sais si j’aurai le courage... SAINT-GEORGES. Parlez !.. M. DE BOULOGNE. Eh bien !.. Saint-Georges... celui que votre bras menace... le baron de Tourvel... moa fils... SAINT-GEORGES. Eh bien ! ^■. M. DE BOULOGNE, avec effort. Il est votre frère ! SAINT-GEORGES, reculant. Mon frère !.. M. DE BOULOGNE , avec cmotion. OuL,. Saint-Georges... votre frère !., SAINT-GEORGES, Lui !.. M. DE BOULOGNE. Épargnez-moi vos reproches. (Baissant la voix avec un peu de confusion.) Votre mère... ah !.. son amour pur et dévoué... méritait sans doute un autre sort !., mais un riche mariage... qui llattait alors mon orgueil... je voulus éloigner toute traced’un passé qui pouvait le rompre, etoubliant ce que je devais à la pauvre Noémi... (Baissant la voix encore plus et tremblant d’émotion.) Je lu lis vendre... au moment où elle allait devenir mère !.. SAINT-GEORGES, avcc indignation. Vendre... elle, et son enfant !.. M. DE BOULOGNE. Je ne cherche point à excuser une faute, que rien ne saurait justifier !., heureusement l’éclat d’hier est venu ni’apprendre la vérité !... Oui, Saint-Georges, vous êtes mon fils, et à la voix d’uupère... SAINT-CEORGES. Mon père !.. je m eonuiii^que la pauvre né«