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la scène de son récit, lui attribue du côté des Pyrénées une expédition à laquelle l'histoire ne paraît fournir aucune base '. C'est évidemment d'après un poème que, faisant l'éloge de Pépin « le nain », il résume ses merveilleuses prouesses dans les Pyré- nées :
Onqucs par cop de clievalicr
Ne guerpi sele ne estrier.
Entre les pors de Pampelune,
Par nuit, si con luisoit la lune,
Ocist quatre frères gaians :
Eucor pert lés les desrubans
Par ou Taillefers s'en ala,
Li bons cevaus que li dona
Grains d'or, li fix de sa seror,
Cent lieues coroit en un jor (v. 1 5-22) ^
Ce poème, qui devait être fort aventureux et romanesque, et par conséquent assez peu ancien, n'a laissé aucune trace dans la littérature.
Un moine de Lérins, qui écrivit, sans doute dans la première moitié du xiii" siècle, une vie latine de saint Honorât, patron de son abbaye, qui nest qu'un tissu de fables ou d'impostures, y fait figurer Pépin d'une façon fort singulière :
Cumque exaucta seductio Johaunis 5 el Machometi existeret pluribus furiosis et potentibus principibus convallata, et contra Pipinum Bavaric principem, qui Ludovicum regem Gaunorum » expugnaverat et errorem illo- rum nitebatur totis viribus demoliri, acies direxissent, eum apud Carnotum debellantes, vix ab eorum faucibus est ereptuss.
��1 . Pépin, dans ses guerres d'Aquitaine, ne s'avança pas au midi plus loin que Bordeaux et Périgueux.
2. Le poète ajoute que Pépin conquit quatre royaumes, cinq duchés et dix comtés.
5. Ce personnage, appelé antérieure.nent ^ Johannes Gauuus », est pré- senté comme le complice de Mahomet dans la fondation de son « hérésie ». On ne devine pas où notre auteur a pris ce nom.
4. Ces Gauni paraissent bien être les sectateurs de Gaunus, ou les maho- métans ; cependant le ms. cité plus loin porte en marge Gennanorum.
5. Ce texte a été imprimé par M. P. Meyer dans la Remania, t. VIII, p. 498 ; il se lit au fol. 8 d'un ms. de la Fila Samii Hotiorati récemment
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