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464 B|0N.· A des hommes? est-ce l'Hiver paresseux, luiqui nous voit auprès de nos foyers, réunis en grand nombre, jouir du , repos et de l‘oisiveté‘! est-ce le beau Printemps qui te plait davantage? Dis-moi ce que ton cœur préfère , car le temps nous permet de causer ensemble. uvasou. 1 = ll n’appartient pas aux mortels de juger les œuvres des · dieux : tout ce qu’ils font est sacré et doit nous plaire. Cependant, pour t’obéir, je te dirai, Cléodamus, quelle saison j’aime le mieux. Ce n`est pas l’Été, car alors les chaleurs du soleil sont brulantes; ce n`est pasl'Automne, car ses fruits engendrent des maladies; l’Hiver est pemi- cieux, je redoute la neige et les frimas. Que le Prin- temps , unique objet de mes desirs, règne l’année entière: ni le froid ni la chaleur ne nous incommodent alors. Au printemps, toute la nature enfante; au printemps , les plus belles productions se développent, et les nuits sont égales aux jours. vn. sur nncmras. ' Phébus, au milieu de si poignantes douleurs, ne savait ‘ ’ à quel parti s’arrêter. ll cherchait tous les remèdes et appelait tous les secrets de son art. Il versait de l'ambr0i- sie et du nectar sur la blessure; mais contre les Parques tous les remèdes sont vains. , ' I I vm. Heureux ceux qui aiment, quand on les paye de retour! Pirithoüs présent, Thésée était heureux alors même qu’il » descendait chez l'impitoyable Pluton. Oreste était heu- reux chez les cruels Axènes, parceque Pylade le suivait dans ses courses lointaines. Achille était heureux lorsque Patrocle vivait encore; il l’était en mourant, pa1·oequ’il avait vengé le fatal trépas de son ami. xx. _ ' ‘ ll ne convient pas, mon ami, de recourir à un artiste