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’ LES PYTHIQUES. `263 ' `delà des mersjdans le jardin de Jupiter. Là, tu rassem- bleras un peuple insulaire sur une colline environnêe de ·riches campagnes, dans une cité puissante , dont tu la rendras souveraine. En ta laveur, l`aüguste' Libye, aux vastes plaines, la recevra avec joie dans ses palais dorés, etlui donnera cette partie de la terre qui nourrit des ani- · maux féroces, et qu’enrichit la fécondité, pour qu’elle y fasse observer la justice et les lois. Dans ce beau séjour, Cyréné mettra au monde un fils que le grand Mercure ra- vira aux baisers de sa mère, pour le confier aux soins de la Terre et des Heures aux trônes brillants. Ces déesses poseront l’enfant divin sur leurs genoux, feront couler . s sur ses lèvres le nectar et l’ambroisie, et le rendront im-

  • de ses amis; e nom reux troupeaux paltbnt sous sa .

garde, et son double emploi de chasseur et de berger lui fera donner le nom d’Aristée. » Ainsi parla Chiron, et il ' exhortait le dieu à remplir ce douxbyménée. Les voies des dieux sont courtes, et Pexécution de leurs dessins rapide; un seul jour suffit à Apollon. Il prend là nymphe sur son char, la transporte au delà des mers, et la belle Libye les reçoit dans mi palais doré où ils goûtent les plaisirs de l'amour. Bientôt Cyrène s'élève, et Apollon se déclare le protecteur de cette cité, célèbre par ses vic- toires aux jeux de la Grèce. Maintenant le fils de Carnéas, vainqueur dans la divine Delphes, l’associe à sa gloire et à sa fortune : il vent que l’éclat de son triomphe rejaillisse sur sa patrie renommée pour ses belles femmes, sur sa patrie, qui tressaillera de joie en le voyant revenir couà ronné par la victoire. A De longs et pompeux éloges sont dus aux grandes vertus; mais peu de paroles suffisent au sage ami de la variété. Saisir l’à-propos, voilà en toutes choses le point le plus important. Iolaüs ne l’ignorait pas; il rendit témoin de son habileté ai saisir l‘occasion l’illustre Thèbes aux cent portes, . quand il revint à la vie, pour faire tomber sous son glaive , ,