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PRÉFACE.



La traduction des poètes lyriques et bucoliques de la Grèce, que je présente au public, n’est pas l’œuvre d’un seul auteur. Un volume composé d’ouvrages aussi variés par la forme et par les idées ne pouvait procéder tout entier de la même rédaction : il lui fallait tout à la fois l’unité de direction imprimée par une intelligence patiente, et le talent varié de plusieurs traducteurs s’exerçant chacun sur un auteur différent et le marquant au cachet de sa personnalité, de son style, de sa manière. D’heureuses circonstances m’ont permis de faire ainsi : des hommes habiles ont bien voulu se joindre à moi, pour élever à la poésie lyrique de la Grèce un monument durable.

M. Muzac, helléniste distingué, un de ces hommes qui, sortis de l’Université, dévouent à l’enseignement une vie de travail et d’abnégation, m’a permis de reproduire sa traduction de Pindare. Cette version, d’une extrême fidélité, est en outre remarquable par le style. La phrase suit avec souplesse, dans tous ses détours, la période du poete grec, sans rien perdre de son élégance et de son éclat. Ce travail, qui fait grand honneur à M. Muzac, est bien supérieur à toutes les tentatives de Sozzi, de Gin, de Chabanon et de Tourlet.