Monsieur le comte de Kergudon
(Est) le plus joli jeune homme du canton ;
Il est homme de sagesse, homme de prudence,
Le plus beau des jeunes gens.
Il a choisi pour maîtresse
Une douce jolie, une héritière ;
Une douce jolie, une héritière,
Qui n’est ni noble, ni bourgeoise.
La petite héritière disait
A sa cruelle marâtre, un jour fut :
— Astiquez mes boucles d’argent,
Que j’aille danser avec mon doux joli.
— Ce n’est pas pour danser avec un clerc
Que vous avez revêtu votre habit blanc.
Monsieur le comte de Kergudon,
Voilà celui que vous aimez en votre cœur.
— Ce n’est pas le possesseur de trente mille écus de rente
Qui épousera une fille de ma sorte.
Monsieur le comte disait
A son valet d’écurie, ce jour-là :
— Préparez-moi mon carrosse,
Je n’irai pas au pardon à pied.
Monsieur le comte bonjourait,
A l’aire-neuve quand il arrivait.
— Bonjour et joie à tous en bande !
Qui est celle-là avec son habit blanc ?