Ecoutez tous et vous entendrez
Une chanson nouvellement composée ;
Une chansonnette nouvellement composée,
A deux jeunes gens elle est faite.
Monsieur Rozar demandait
Dirizon la rie !
A Kernenon quand il arrivait :
Dirizon la rière lon la ! dirizon !
— Bonjour et joie en cette maison !
L’héritière où est-elle ?
— Elle est là-bas, au bord de la rivière,
A étirer du linge clair.
— Gentille héritière, dites-moi
Où sont allés vos domestiques ?
— Ils sont allés mener les bœufs à l’eau,
Monsieur Rozar, allez les aider..
— Ce n’est pas pour mener à l’eau des boeufs
Que je suis aujourd’hui venu à Kernenon ;
Ce n’est que pour faire ma cour,
Si vous y consentez, héritière.
— Monsieur Rozar, dites-moi,
Est-ce à pied que vous m’êtes venu voir ?
Il n’y a donc pas de chevaux chez votre père,
Que vous veniez me voir à pied ?
— Gentille héritière, vous faites moquerie,
Dans la maison de mon père il y a des chevaux ;
Je possède une haquenée blanche,
Avec une bride d’argent en tête,
Sur ses flancs caparaçon aux pointes dorées,
Et qui est bonne a vous porter, héritière.
— Ce n’est pas sur une haquenée blanche,
Que l’on me porte à la messe ;