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leurs floraisons d’astres. Des avalanches pourpres, émeraudes, bleues, croulent sur les cascades de poussière d’or pareille à quelque somptueux pollen. Une mitraille de pétards s’ébroue dans un ruissellement de perles. Les bombes tonnent ; les pièces s’allument et crépitent, des cercles de feu, des ellipses sifflent et tournent, se rétrécissent, s’allongent, se croisent, forment des figures ; il y a des chutes de métaux en fusion, des brouillards d’aurore, une furie de tourbillons, une lueur d’incendie et dans l’embrasement final, la République se dessine en traits brillants, calme, accoudée sur un lion. La terre s’entr’ouvre, et comme d’un cratère, une gerbe s’élance parmi des grondements de