Page:Lucien - Scènes de la vie des courtisanes, 1894, trad. Louÿs.djvu/142

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
133
LES MENSONGES HORS DE PROPOS

Léontichos

Quand nous nous rencontrâmes, le barbare le premier me blessa, m’écorcha la peau un peu au-dessous du genou. Moi, je traversai son bouclier d’un coup de sarisse et je l’atteignis en pleine poitrine ; alors le foulant aux pieds, je lui coupai la tête facilement avec mon épée, je m’emparai de ses armes et revins avec sa tête à la pointe de ma sarisse, ruisselant du sang versé.

hymnis

Ah ! va-t’en, Léontichos ! que c’est dégoûtant et odieux, ce que tu racontes ! Qui pourrait te regarder encore te félicitant de cette boue sanglante ! qui pourrait boire ou coucher avec toi ! moi je m’en vais.