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Le Couple, livre éminemment psychologique, pourrait aussi s’intituler : Le Sphinx qui parle.

La Semaine d’Amour, qui est un livre, on peut dire «  pratique  » pourrait s’appeler Conseils d’une Femme.

J’appelle le Couple le Sphinx qui parle, parce que, là dedans, les hommes — et aussi les femmes — trouveront l’explication du mystère, du fameux mystère féminin.

Vous croiriez, d’après ce mot «  mystère  », et aussi en commençant les livres d’Aurel, qu’elle est un auteur décadent ? Pas du tout. Aurel est normale, je dirai désespérément normale. Ce qu’elle demande, c’est le mariage et les enfants.

Mais elle a une façon de demander cela, qui est plus passionnée que la fougue de nos plus ivres bacchantes modernes. Et ce sera bien la première fois qu’on aura entendu un tel cri pour réclamer, somme toute, la vertu. C’est la bacchante de la vertu.

Le but d’Aurel, le sens de son œuvre : Unir tout ce qui vit. C’est elle-même qui le dit en commençant Le Couple.

L’amour de la vie ; voilà les livres d’Aurel. Or, quelle est la plus belle forme de la