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la Sabine ; à l’est du Latium, dans les montagnes, les Èques ; les Herniques, adossés aux populations de souche sabellique, à savoir, les Marses, les Péligniens, les Vestins, les Marrucins, les Frentaniens, distribués dans les vallées traversées par les rivières que reçoit l’Adriatique, depuis l’extrémité du Picenum jusqu’au Fortore.

Le Samnium, répondant à la plus grande partie des Abruzzes et de la province de Molise, s’avançait à l’ouest jusqu’au cours supérieur du Vulturne, à l’est jusqu’aux rives du Fortore, et au midi jusqu’au mont Vultur. Au delà du Vulturne, s’étendait la Campanie (Terre de Labour et partie de la principauté de Salerne), depuis Sinuessa jusqu’au golfe de Pæstum.

L’Italie méridionale ou Grande Grèce comprenait sur l’Adriatique : 1° l’Apulie (Capitanate et Terre de Bari) et la Messapie (Terre d’Otrante) ; cette dernière se terminait au promontoire Iapygien, et sa partie centrale était occupée par les Salentins et diverses autres populations messapiennes, tandis que sur le littoral existaient un grand nombre de colonies grecques ; 2° la Lucanie, qui répondait presque à la province actuelle de la Basilicate et que baignent les eaux du golfe de Tarente ; 3° enfin le Bruttium (aujourd’hui les Calabres), formant la pointe la plus avancée de l’Italie et finissant au promontoire d’Hercule.


Dispositions des peuples de l’Italie à l’égard de Rome.

II. En 416, Rome avait définitivement dompté les Latins et possédait une partie de la Campanie. Sa suprématie s’étendait depuis le territoire actuel de Viterbe jusqu’au golfe de Naples, depuis Antium (Porto d’Anzo) jusqu’à Sora.

Les frontières de la République étaient difficiles à défendre, ses limites mal déterminées, et ses voisins les peuples les plus belliqueux de la Péninsule.

Au nord seulement, les monts de Viterbe, couverts d’une forêt épaisse (silva Ciminia), formaient un rempart contre