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ONZE OCTOBRE, SAINT TARAQUE.

signe de croix et réussit à la convertir entièrement par sa douceur et plus encore par ses prières. Il était donc bien juste que saint Gomer fut invoqué contre les Méchantes femmes et pour les Mal-Mariés.

Étant parti pour visiter Rome, notre Saint, un soir, crut pouvoir faire couper un arbre sur le bord d’une forêt pour reposer sa tète ; mais le propriétaire l’ayant menacé à cause du dommage qu’il lui avait causé, Gomer se mit en prière toute la nuit et le lendemain l’arbre était rétabli dans son état primitif, somme s’il n’avait jamais été coupé ; tous les ouvriers en bois, les Tourneurs, les Menuisiers, les Fendeurs, ont pensé qu’ils ne pouvaient mieux faire que de choisir pour patron un saint si habile à reconstituer un arbre coupé en morceaux.

Dans ce même voyage, Gomer apprit par révélation que ce n’était pas la volonté de Dieu qu’il allât à Rome ; mais qu’il devait revenir dans sa terre de Nivasdouck où il bâtirait un ermitage qui lui servirait de retraite pendant sa vie et de sépulture après sa mort, ce qu’il exécuta fidèlement.

Parmi les maladies guéries miraculeusement par saint Gomer, les Bollandistes citent les Hernies ; c’est là probablement l’origine de l’invocation contre cette affection.

Le Père Cahier signale le patronage réclamé à Malines auprès de notre Saint par les Boursiers et les Gantiers ; mais il avoue lui-même n’en pas connaître le point de départ.

C’est à tort que le Martyrologium poeticum s’exprime ainsi sur saint Gomer :

Goumer a fait revivre des bois desséchés ; mais il n’a jamais pu modifier le cœur de son épouse.

Atida gumm.vrus feeit reviviseere ligna ; Cor nequit uxoris modifitare suœ.

puisque, comme nous l’avons dit plus haut, il finit par la convertir. (Petits Bollandistes).

SAINT TARAQUE (THARACUS), MARTYR

IV e SIÈCLE. — 304.

Invoqué contre les Maux de Tête.

D’après les Memorie di Religione (t. vu, p. 8, 2 e §, Modena), le Père Cahier signale l’invocation contre les Maux de tête attribuée à saint Taraque qui a souffert le martyre à Anazarbe, en Cilicie, avec Probe et Andronic. C’est probablement à cause de l’expression capite abraso (tête arrachée), qui se trouve dans le Menologium Grœcorum (t. I er , p, 113) que Taraque est invoqué à Modène contre cette affection. Il eut d’ailleurs à souffrir avec ses deux compagnons bien d’autres tourments plus cruels les uns que les autres, minutieusement décrits dans les Actes des Martyrs ainsi que les trois interrogatoires qu’ils eurent à subir dans des villes différentes.