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Ainsi faites, les familles sont, on en conviendra, bien empêchées de réagir et de se défendre.

« Le peuple livré aux mauvais bergers, écrivait Madame Adrienne Cambry dans L’Éclair (11 juin 1913), croit qu’on l’aime parce qu’on l’amuse et ne s’aperçoit pas qu’on l’exploite en le corrompant. Ignorants, mal informés, ou trop faibles, les parents ne comprennent pas que l’innocence de leurs enfants est comme une marchandise dont vivent d’odieux commerçants ».

Leur inaction s’explique encore par une autre cause : ils ignorent leurs droits, en cette importante matière.

Depuis des années et notamment depuis quelques mois, les quotidiens et les revues ont proclamé les droits de l’art, les droits de la pensée, les droits de l’écrivain. Une fois de plus, ils ont oublié, négligé ou sacrifié les principaux intéressés ; ils ont passé sous silence les droits de la famille.