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tel-Dieu d’Acy et décida qu’ils seraient désormais gérés et administrés par le bureau de bienfaisance de Mareuil. Sur l’opposition du bureau de bienfaisance d’Acy, un arrêt du conseil d’Etat sanctionné par décret du 25 janvier 1855 déclara que l’Hôtel-Dieu d’Acy ou le bureau de bienfaisance le représentant ne possédait aucun droit de propriété sur les biens en litige, et qu’en vertu du décret du 8 août 1851, le bureau de bienfaisance de Mareuil était fondé à en exiger la remise ainsi que du prix de l’aliénation qui avait été consentie d’une partie de ces mêmes biens.

La commune de Douy n’a pas jugé à propos de revendiquer les biens de son ancien Hôtel-Dieu ou maladrerie. Du moins est-elle en droit d’obtenir, jusqu’à concurrence du revenu de ces biens l’admission de ses malades ou blessés aux hospices civils de Meaux ou l’allocation de secours pour ses indigents[1].

Il existe à Douy-la-Ramée un bureau de bienfaisance datant de 1838. Son unique dotation est le legs que par testament du 46 novembre 1823, Elisabeth Morin, ancienne religieuse converse du couvent de Fontaines, décédée en ce même lieu le 26 mars 1825 a fait par tiers tant aux pauvres de Douy-la-Ramée qu’à ceux de Puisieux et à l’hospice de Crépy, d’une rente annuelle 5 % sur l’Etat français, de 1.052 francs.

La commune de Douy-la-Ramée n’est entrée en jouissance de ce legs qu’en 1837, à raison de l’usufruit qui en appartenait à Marie-Jeanne Latte, aussi ancienne sœur converse du couvent de Fontaines, décédée à Marcilly le 19 février 1837. Le chiffre de rente ainsi légué a subi diverses modifications, notamment à raison de la conversion en 4 1/2, puis de la consolidation en rente 3 % ; il est aujourd’hui de 330 fr. de cette dernière rente.

Il serait juste qu’une inscription placée dans la mairie rappelât le nom de la bienfaitrice des pauvres de Douy-la-Ramée.

SOCIÉTÉ DE SECOURS MUTUELS

Il existe à Douy-la-Ramée une Société de secours mutuels fondée en 1880 par l’initiative de MM. Honoré Villette et Ulysse Larose. Elle compte 43 membres participants et 6 membres honoraires.

  1. La commune de Coupvray, près Lagny, dont la maladrerie a été réunie à l’Hôtel-Dieu de Meaux par l’arrêt du conseil du roi du 26 mars 1695 cité plus haut, après s’être mise en instance afin d’obtenir la remise des biens de sa maladrerie, a conclu récemment avec les hospices civils de Meaux une transaction qui assure à ses malades et à ses indigents des avantages déterminés.