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sa démission de la fonction d’adjoint qu’il avait conservée jusqu’alors et ne tarda pas à quitter Douy-la-Ramée.

Cette commune n’est plus paroisse ni succursale, son église n’a pas de titre légal ; les frais du culte sont en entier à la charge des habitants, et le service religieux y est fait par le desservant d’une commune voisine, en ce moment par le desservant de la commune de Marcilly.

La cloche que renferme l’église de Douy porte l’inscription suivante :

« L’an 1773, jay été bénite par noble et illustrissime seigneur Messire François David de Saint-Hilaire, vicaire général, chanoine et grand-archidiacre de Meaux et abbé commendataire de l’Abbaye royale de Saint-Savin, diocèse de Poitiers, et nommée Marguerite-Henriette par Messire Jean-Bonaventure-Henri Blanchard, écuyer sieur Du Reste et par dame Marie Marguerite de Bosserne, veuve de Messire Antoine-Claude Boucot de Pontevrard, officier aux Gardes, seigneur de Douy, La Marre, la Ramée et autres lieux, du tems de Messire François de Chaise-Martin, prêtre du diocèse de Limoges, curé de Douy-la-Ramée et pendant la gestion des sieurs Jean-Baptiste Berson et Pierre Poncelet, marguilliers. »

DIMES

Les grosses et menues dîmes du terroir de Douy et de la Ramée appartenaient, sur 108 arpents (c’étaient les novales), au curé de la paroisse, et sur 636 arpents, formant le surplus des terres décimables, primitivement à l’abbaye de Faremoutiers, puis à compter de 1599 au Chapitre de l’église cathédrale de Meaux qui les reçut de l’abbaye avec la grange dîmeresse située près de l’église, en échange du tiers des grosses et menues dîmes de Pommeuse.

Le droit de dîme ne portait pas sur le domaine de Nongloire ni sur Fontaines. Le Chapitre devait payer au curé de Douy-la-Ramée 3 muids de grain annuellement pour son gros ou portion congrue, et Faremoutiers lui devait 1 muid et demi de grain aussi de rente annuelle pour le service de la chapelle de Nongloire.

Les dîmes de la paroisse, en 1789, rapportaient 2,000 livres environ pour la part du Chapitre et du curé, soit 2 livres 15 sous par arpent, chiffre à doubler, si on tient compte, d’une part, des frais de perception et, d’autre part, de la gêne imposée au laboureur.