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France, et deux filles, la marquise de Préaulx et la comtesse d’Aubusson.

Cette famille de Rouillé du Coudray ou de Boissy qui a eu et a encore des possessions considérables dans l’Ile-de-France, était originaire de Bretagne et vint à Paris au XVIe siècle. Elle ne fut pas sans illustration. Le premier de ceux que nous avons nommés plus haut, mérita le grade de lieutenant général ; son fils, officier au régiment de Languedoc resta fidèle au roi pendant les Cent Jours et fut nommé pair de France le 17 août 1815. Le fils de celui-ci marquis de Boissy, qui reçut le même titre de pair de France le 7 novembre 1339 et à qui, après la mort de son père, échut la terre de Douy-la-Ramée, se rendit populaire sous la monarchie de juillet, par son éloquence originale, vive, spirituelle, mais souvent intempérante, et dont le bon goût ne ratifiait pas toutes les saillies. Il devint membre du Sénat du second empire en 1853 et apporta dans cette assemblée les mêmes habitudes oratoires. Il avait en 1840 épousé en secondes noces la comtesse Guiccioli que l’amitié de lord Byron a rendue célèbre et mourut en 1866 sans laisser d’héritier mâle.

Il avait dès 1848 vendu sa terre de Douy-la-Ramée à MMe  Henriette-Catherine-Josephe Moiner, veuve de M. Jean-Nicolas Arnoux. Au décès de celle-ci (1869) Madame Chauchat, une de ses filles, devint propriétaire de cette terre qu’elle vendit en 1870 à M. et MMe  Brazier. Elle appartient aujourd’hui à Madame Brazier et à sa fille adoptive, épouse de M. Poisson, ancien avoué près le tribunal de première instance la Seine.

§ II. — LES FIEFS
A. — Seigneurie de La Marre.

La Seigneurie de La Marre qui a eu au XVIIe siècle et dans partie du XVIIIe une existence propre, indépendante, ne paraît pas s’être constituée avant le XVIe siècle ; en 1504 et 1507 en effet, Charles de Meaux donnait à cens et surcens « quelques arpents de terre et pré lieudit la Marre, se trouvant en sa censive ». Le 13 décembre 1507, Claude de Meaux, son fils, achetait de divers manants de son domaine « une maison manable, grange, étable, cour, jardin, pré, terre labourable, nommés La Marre, contenant 8 arpents environ, avec une fosse à poissons, à la seule charge des cens et rentes dûs à l’acquéreur ». C’étaient, à n’en pas douter, des