Page:Louÿs - Les aventures du roi Pausole, 1901.djvu/371

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

cesser la surveillance le lendemain à quatre heures précises, et surtout de renoncer à toute communication avec Taxis, d’une part, avec Pausole de l’autre.

Il achevait à peine, lorsqu’un grand mouvement se fit autour de lui.

Le Roi venait de manifester au préfet qu’il lui était agréable de se retirer dans ses appartements avec la jeune femme qu’il avait épousée le matin même.

Giguelillot traversa vivement le salon, s’approcha de Diane à la Houppe et prit en penchant la tête sur l’épaule un air suppliant et doux…

Diane fronça les sourcils sans pouvoir en même temps s’empêcher de sourire, et, le visage tendu en avant, elle articula nettement :

— Oui.

Puis, dans un rire silencieux, elle murmura non sans bravade :

— Tu ne diras plus, petite horreur, que tu n’as jamais entendu ce mot-là.


Il la rejoignit une heure plus tard. Elle l’attendait sur une chaise longue ; ses cheveux noirs ondulaient largement sur chacune de ses joues et la