Page:Louÿs - Les aventures du roi Pausole, 1901.djvu/358

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Rentré à la préfecture, il subit un second festin, écouta de nouveaux discours et serra de nouvelles mains avec une croissante fatigue.

Comme les invités se formaient par groupes dans les salons préfectoraux ornés des portraits de Pausole et de ses Reines favorites, le chef de la Sûreté surgit au moment où le Roi venait d’emmener dans un coin écarté Giguelillot par le coude gauche, afin de lui parler poésie.

S’inclinant avec une déférence qu’altérait la fierté de la tâche réussie, le chef prononça lentement ces paroles :

— J’ai l’honneur d’annoncer à Votre Majesté que son auguste fille, la Princesse Aline, est retrouvée saine et sauve.

— Déjà ? s’écria Pausole.

— Oui, Sire. Vous êtes obéi.