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Ne crois pas que je t’aie aimée. Je t’ai mangée comme une figue mûre, je t’ai bue comme une eau ardente, je t’ai portée autour de moi comme une ceinture de peau.

Je me suis amusée de ton corps, parce que tu as les cheveux courts, les seins en pointe sur ton corps maigre, et les mamelons noirs comme deux petites dattes.

Comme il faut de l’eau et des fruits, une femme aussi est nécessaire, mais déjà je ne sais plus ton nom, toi qui as passé dans mes bras comme l’ombre d’une autre adorée.

Entre ta chair et la mienne, un rêve brûlant m’a possédée. Je te serrais sur moi comme sur une blessure et je criais : Mnasidika ! Mnasidika ! Mnasidika !