Page:Louÿs - Les Chansons de Bilitis, 1898.djvu/108

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Hélas sur moi ! j’ai perdu sa lettre. Je l’avais mise entre ma peau et mon strophion, sous la chaleur de mon sein. J’ai couru, elle sera tombée.

Je vais retourner sur mes pas : si quelqu’un la trouvait, on le dirait à ma mère et je serais fouettée devant mes sœurs moqueuses.

Si c’est un homme qui l’a trouvée il me la rendra ; ou même, s’il veut me parler en secret je sais le moyen de la lui ravir.

Si c’est une femme qui l’a lue, ô Dzeus Gardien, protège-moi ! car elle le dira à tout le monde, ou elle me prendra mon amant.