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où elle ne pouvait me suivre, et je restai plusieurs mois sans nouvelles d’Espagne.

Quand je revis Tanger, quatorze lettres d’elle m’attendaient à la poste. Je pris un paquebot qui me conduisit en Italie. Huit autres lettres me parvinrent encore. Puis ce fut le silence.

Je ne rentrai à Séville qu’après un an de voyages. Elle était mariée depuis quinze jours à un jeune fou, d’ailleurs bien né, qu’elle a fait envoyer en Bolivie avec une hâte significative. Dans sa dernière lettre, elle me disait : « Je serai à toi seul, ou alors à qui voudra. » J’imagine qu’elle est en train de tenir sa seconde promesse.

J’ai tout dit, Monsieur. Vous connaissez maintenant Concepcion Perez.

Pour moi, j’ai eu la vie brisée pour l’avoir trouvée sur ma route. Je n’attends plus rien d’elle, que l’oubli ; mais une expérience si durement acquise peut et doit se transmettre en cas de danger. Ne soyez pas surpris si j’ai tenu à cœur de vous parler ainsi. Le carnaval est