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à cette délicate opération quand ma tante est arrivée, déclarant, sans se fâcher d’ailleurs, qu’elle le finirait à ma place.

Elle va bien, ma cousine.


Dizy, mardi, 20 septembre 1887.

Je te retrouve donc enfin, mon cher cahier, depuis si longtemps délaissé. Que de choses se sont passées depuis un mois ! Jamais je ne pourrai tout dire.

Je suis resté au Tréport bien plus longtemps que je ne pensais. Jusqu’au mardi 6 septembre.

J’ai continué à m’amuser le soir, comme je le dis dans mon dernier journal, et j’ai commencé à m’amuser dans la journée. Tout cela, parce que j’ai trouvé des amis. J’ai passé presque tout mon temps avec Maurice et Lucien Courtois, Lucien Goldschmidt, Rudi Hertz, Lucie Neuberger, Jenny Hertz, — et Mariquita Alvarez.

Nous étions toujours ensemble pour les parties et pour les quadrilles, et, quoiqu’ils fussent plus jeunes que moi de trois ou quatre ans, je m’amusais.

Des petites filles avec qui je dansais, une seule sera jolie plus tard, c’est Jenny Hertz, mais une seule est intéressante, c’est Mariquita Alvarez.

Mariquita Alvarez est une petite fille de onze ans qui, sous tous les rapports, a l’air d’une