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heures vingt. Jacques arrive à quatre heures. Je vais à la gare en me promenant et je lis le Figaro en attendant.

Jacques est arrivé. Il court chez ma tante, trouve le temps de dire trente-six bêtises et se sauve en sapin à Dizy. Je le quitte pour aller acheter des gants avec Marguerite, puis je me fais tondre et raser. Enfin, je vais chez marraine, très souffrante aujourd’hui. Jacques m’y rejoint et nous partons ensemble.

Le dîner se passe sans incident et à neuf heures et demie nous partons.

Je suis plus inquiet que jamais. T… n’a pas le temps de me parler du cotillon. Donc, je ne le danserai pas. Donc, je m’ennuierai. Et mon pantalon, mon pantalon ! Il me semble qu’on ne va voir que ça.

Nous arrivons. On danse déjà.

J’aperçois Jeanne B… au fond, mais je commence par saluer Mme F…, M. F… et M. W… Henri et Georges viennent me serrer la main : « Ah ! voilà Pierre ! C’est bien d’être venu ! »

T… s’installe en parlant tout haut, comme elle fait toujours.

Bientôt arrivent Alice Couttoleuc, Mlle Gueldermann, d’Ay, etc. La danse recommence, mais je ne me risque pas encore. J’ai si peur de faire des gaffes. Je me suis avancé, cependant, vers Jeanne B… et Alice Couttoleuc, et j’ai causé