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quais, des femmes élégantes, jusqu’à des cocottes, mais province, province[1].


Sans date utile.

Toutes les fois que je vois un dessin et que je m’écrie : « Dieu, que c’est gracieux ! » on me répond : « C’est du Prud’hon. »

Toutes les fois que j’entends un morceau de musique et que je dis : « Mais c’est ravissant ! Mon Dieu, que c’est joli ! » on me répond : « C’est du Massenet. »

Toutes les fois que je lis une poésie et que je fais une réflexion analogue, on me répond : « C’est du Victor Hugo. »

Telle est ma trinité ; Telle elle devrait être pour tous les hommes, avec Jésus planant au-dessus de tout.


Dizy, 27 décembre 87.

Hier après-midi, j’ai visité très vite et tout courant les grands édifices de Rouen : 1° Saint-Ouen. Rien à dire. Église régulière et embêtante. Beau

  1. C’est après avoir écrit cela que j’ai feuilleté la Mer, de Richepin, que Jacques m’avait prêtée. C’était la première fois que j’en lisais. Dès que j’ai lu le premier vers, je n’ai plus lâché le volume et il était trois heures du matin quand j’ai soufflé ma bougie, après le dernier mot des Litanies de la Mer, en me disant que Richepin était un des plus grands poètes du monde. 12 mai.
    Ah ! Ah ! Ah ! Fév. 90.