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29 novembre 1898




Ce qui s’est dit en prose était prononcé tout bas, sans intonation ni accent. Je l’ai écrit le soit même, textuellement, puis en vers, ne comprenant pas bien ce qui s’était passé ni pourquoi cette heure là…

L’heure éternelle…

était venue tout à coup entre deux amants qui en avaient connu tant d’autres ; mais comprenant que jamais plus ce miracle — éprouver au-delà du désir — ne se réaliserait ; que c’était :


L’heure unique où les dieux accordent un instant à la tête qui penche, à l’épaule qui tremble. L’esprit de la vie en fuite avec le temps