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L’été suivant, je la retrouvai tout à coup.

J’étais depuis longtemps revenu à Séville, assez tôt pour reprendre encore une liaison déjà ancienne et pour la rompre.

De ceci, je ne vous dirai rien. Vous n’êtes pas ici pour entendre le récit de mes mémoires et j’ai d’ailleurs peu de goût à livrer des souvenirs intimes. Sans l’étrange coïncidence qui nous réunit autour d’une femme, je ne vous aurais point découvert ce fragment de mon passé. Que du moins cette confidence reste unique, même entre nous.

Au mois d’août, je me retrouvai seul dans ma maison qu’une présence féminine emplissait depuis des années. Le second couvert enlevé, les armoires