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étreintes. Elle éprouva la plénitude de ses seins, la fermeté de son ventre, l’étroitesse de sa chair. Elle mesura sa chevelure et en considéra l’éclat. Elle essaya la force de son regard, l’expression de sa bouche, le feu de son haleine, et du bord de l’aisselle jusqu’au pli du coude, elle fit traîner avec lenteur un baiser le long de son bras nu.

Une émotion extraordinaire, faite de surprise et d’orgueil, de certitude et d’impatience, la saisit au contact de ses propres lèvres. Elle tourna sur elle-même comme si elle cherchait quelqu’un, mais, découvrant sur son lit les deux Éphésiennes oubliées, elle sauta au milieu d’elles, les sépara, les étreignit avec une sorte de furie amoureuse, et sa longue chevelure d’or enveloppa les trois jeunes têtes.