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BALLADE


À la Louange de mon Amant.


Fichu besoin de voyager !
Fi ! je m’en crache dans la paume.
Avait-il besoin de changer !
Et depuis lors ma beauté chôme !
C’est en vain que mon corps embaume
Et que pointe mon sein charmant.
C’est à le tromper pour un gnôme !
Mais rien ne vaudrait mon amant.

Je veux bien que du ciel d’Alger
Il puisse préférer le dôme
Au ciel d’ici. Mais que léger
Est tout de même ce jeune homme !
Il doit coucher avec la môme
Zorah, de ces lieux l’ornement.
Il me compte comme un atome.
Mais rien ne vaudrait mon amant.