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Et bientôt on ne pourra plus
Dire de toi ce qu’on en pense,
Sans imiter des gens velus
Qui portent chaîne sur la panse.

Eh bien ! si le tas de ton or
Vaut l’opulence de ma rime,
Si ton soprane et ton ténor
Ne roucoulent pas pour la frime,

Si tu portes au second doigt
Un rubis gros comme cétoine,
Je donnerai ce que l’on doit
Au bon Monseigneur saint Antoine ;

Car je lui ai promis cent sous
Pour envoyer, d’une main sage,
Dans le vingt-sixième dessous
Tous ceux qui gênent ton passage !

Tous ceux qui gêneLe Lâche Anonyme.