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À LA NYMPHE DE SUMÈNE



Sous les rocs à face humaine,
La nuit, tu nous apparais,
Nymphe antique de Sumène,
Âme du noir Vivarais.

Les vols de sylphes et d’elfes
Ne hantent pas ton ravin ;
Tu ne reçois que de Delphes
Le rayonnement divin.

Quand tu marches à la brune,
Tes pieds laissent sur les eaux
Des traces de clair de lune
Où vont boire les oiseaux.

Près de toi, l’herbe et la feuille
Frissonnent, le soir tombé ;
C’est ta source qui recueille
Endymion et Phœbé.