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Ô chapelle
Où cette voix de silence m’appelle
Enroulé de laine blanche à plis réguliers
Seul
Traînant en arrière aux remous du linceul
Les sursauts matés des désirs oubliés
J’irai
Vers le chœur de l’Esprit ignoré
Où s’épure à genoux toute ignominie
Aux plus clairs rayons des mains hautes et vierges.

Mais que la Forme aux yeux profanes se dénie
Et qu’en l’absence des simulacres et des cierges
Seul au centre du chœur se carre
Le pur piédestal de marbre rare
Où le seul rêve sera statue

De la Vierge aux iris, l’Astarté, apparue.


grande chartreuse,
bayreuth, eisenach,
passy
.
1890-1891.