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2° (car ce n’est pas assez) il fait descendre là-dedans


Pour s’entre-dévorer, les bêtes des étoiles
.........................
...........Le Taureau, monstre ailé,
L’effrayant Capricorne aux nuages mêlés,
Le Lion flamboyant, tout semé d’yeux funèbres,
Baîllant de la lumière et mâchant des ténèbres,
Le Scorpion tenant dans ses pattes le soir,
Et se ruant sur tous, le Sagittaire noir
Ce chasseur au carquois rempli de météores
Dont par moments on voit, ainsi que des aurores
Qui passent et s’en vont et qu’un sillon d’or suit,
Les flèches d’astres luire, et tomber dans la nuit


Eh bien tu me dis : « On ne fais pas du grand avec du démesuré » et tu as bien l’air d’avoir raison, çà ne m’étonne pas de toi. Mais tout de même Hugo y est arrivé. Et c’est le seul homme depuis ses maîtres de la Bible, qui ai pu bâtir une vision avec des images de cent tonnes. Quand il n’aurait que l’honneur de l’avoir entrepris… N’est-ce pas ?