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VI

PRÉFACES


HÉRÉDIA

En 1891, comme je venais de copier les Trophées, encore inédits, j’ai demandé à J. M. H. :

« Pourquoi ne les publiez-vous pas ?

— Parce qu’ils ne sont pas achevés. Les Trophées ce sont mes sonnets. Je ne veux pas leur joindre mes tierces rimes, ni les conquérants. Quand j’aurai un volume de sonnets, je le publierai. Aujourd’hui ce ne serait qu’une plaquette.

— Alors, publiez vos sonnets avec les fragments, comme les éditeurs de Chénier.

— Non. Moi vivant, c’est impossible. Les fragments, on les publiera après ma mort. »

Je me rappelle ces mots comme si je venais de les entendre. En 1893, J. M. H. s’est laissé décider à publier ses sonnets avec ses autres poèmes, contre son premier dessein ; — mais je crois qu’une édition posthume conforme à sa volonté aurait pour premier volume les Trophées