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Pourquoi celle de Baudelaire est-elle si maladroite et si pesante ? Aucun rythme, aucune harmonie. Des bavures partout et des empâtements au hasard. Il semble qu’en prose, l’équilibre des sonorités lui échappe. Sur la corde de la prose, il marche sans balancier. Il ne sait même plus se servir de ses défauts, et ne tire aucune force de son libertisme.

La raison et l’excuse de C. B. est l’imbécillité de la littérature journalistique sous le second Empire. J’ai connu quelques-uns de ces hommes : Sarcey, Scholl, Vitu. Je comprends.

Il a voulu faire le contraire, exactement comme le poète épique à Banville ordonnait de lire la Henriade pour savoir ce était le contraire d’une épopée.

Mais le contraire du laid, ce n’est pas le beau : c’est un autre genre de laideur. Le beau n’a aucune attache avec le laid et ne lui est uni par aucune gradation. Si vous prenez le contraire d’une redingote, vous dessinerez un autre vêtement ridicule ; vous n’obtiendrez pas une draperie.


CHAPELAIN-TARTUFFE

Une canaille : Chapelain, et comment ce type accompli de l’enrichissement par la papelardise posa trente-six ans devant son portraitiste (1633-1669).