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UN ROMAN INÉDIT DE RESTIF


Quand le pauvre Restif de la Bretonne mourut chez sa fille Marion[1] le 3 février 1806, il laissait plusieurs ouvrages inédits et achevés que la misère, la vieillesse, la maladie l’avaient empêché d’imprimer lui-même.

Le plus important, celui sur lequel il fondait toutes ses espérances était entièrement terminé depuis 1797. Nous en connaissons le titre : l’Enclos et les Oiseaux. Nous savons même assez vaguement ce qu’il devait contenir. C’était un recueil de Revies et de soixante nouvelles diverses que réunissait en un seul roman le réseau artificiel d’un conte énorme et singulier. Restif a donné sur son livre des explications confuses et parfois contradictoires au milieu desquelles nous distinguons toutefois avec clarté le sujet du premier conte[2] et le plan des Revies[3].

Qu’était-ce que les Revies ? Le dernier terme et peut-être le plus curieux de son évolution littéraire.

  1. Rue de la Bûcherie, dans une vieille maison qui survit et porte le n° 16. Aucune plaque commémorative ne la signale.
  2. Monsieur Nicolas, t. XVI (1797), p. 4754 sqq.
  3. Les Posthumes,.1802, t. IV, p. 303, 314 et 315 à 334.