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édition corrigée du Parnasse satyrique. Les nouveaux éditeurs travaillaient sur le texte de 1625 et, n’entendant pas ce que pouvait signifier cet extraordinaire ospopondrille, ils imaginèrent de le couper en deux pour lui donner un sens :


Et d’un meufle brouiller les os des popondrilles.

(1668, p. 284.)

Jamais peut-être un mot français n’a subi autant de vicissitudes. Et ce n’est pas fini.

Spopondrille s’était répandu, non seulement par le livre, mais oralement ; et de bouche en bouche il s’était si promptement altéré que, dès 1646, il était devenu pafondrille !


 … afin que vos mains soient tellement empourprées du sang de vos ennemis que l’on croye que vous avez osté le mestier aux matrones de Paris, revisiteuses de pafondrilles.



Les citations qui précèdent paraissent démontrer qu’espondille, espondrilles, espopondrilles, ospopondrilles, spopondrilles, popondrilles et pafondrilles désignent la même partie du corps de la femme, et que cette partie n’a aucun rapport avec les spondilles du coul que deslochoit Frère Jean des Entommeures.

Pour un dictionnaire de la langue « dite » du XVIe siècle (1515-1630), voici comment nous