Page:Louÿs - Œuvres complètes, éd. Slatkine Reprints, 1929 - 1931, tome 1.djvu/67

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.



XLVI


Vole pour moi, moucheron, messager rapide, au bord de l’oreille * de Dzénophila ; touche-la, et murmure ceci :


« Il est éveillé. Il t’attend. Et toi, ô oublieuse de tes amants, * tu dors. » Va, vole… Oui, ami des Muses, vole !


Parle bas pour ne pas éveiller aussi celui qui couche avec elle : * tu exciterais sur moi de jalouses colères.


Si tu m’amènes l’enfant, je t’enroulerai dans une peau de lion, * moucheron ! et je donnerai à ta main à porter la massue.