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dorion

Maintenant tu me défends de venir, ô Myrtalê, maintenant que je suis devenu pauvre par toi. Quand je te faisais de si beaux cadeaux, j’étais ton bien-aimé, ton homme, ton maître, j’étais tout pour toi. Mais depuis que je suis complètement à sec et que tu as pris pour amant ton marchand de Bithynie, tu me défends de venir et je reste debout devant ta porte en pleurant pendant qu’il a tous tes baisers, qu’il est seul chez toi, qu’il y passe la nuit. Et tu dis être grosse de lui.

myrtalè

Tout cela me suffoque, Dorion, et surtout quand tu dis que tu m’as beaucoup donné et que tu es de-