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III
ÉPITAPHE D’UN LIÈVRE
Moi, aux pieds rapides, encore enfant dérobé à ma mère, * de tout son cœur, moi, le lièvre aux oreilles longues.
En son giron m’aima et me nourrit la jeune fille à la peau douce, * Phanion, me faisant brouter des fleurs de printemps.
Je n’avais plus le regret de ma mère. Je meurs d’une nourriture * inépuisable, à maint repas m’étant engraissé.
Et près de son lit elle a enterré mes restes, afin que dans ses rêves * toujours elle revît voisin de sa couche mon tombeau.