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Début de mélodrame. Premier tableau : Un vieil appartement obscur. Aspect assez misérable, mais beaucoup de couleur orientale. Des narguilhés traînent à terre avec des armes.

Votre ami Loti est planté au milieu et trois vieilles juives s’empressent autour de lui sans mot dire. Elles ont des costumes pittoresques et des nez crochus, de longues vestes ornées de paillettes, des sequins enfilés pour colliers, et, pour coiffure, des catogans de soie verte. Elles se dépêchent de lui enlever ses vêtements d’officier et se mettent à l’habiller à la turque, en s’agenouillant pour commencer par les guêtres dorées et les jarretières. Loti conserve l’air sombre et préoccupé qui convient au héros d’un drame lyrique.

Les trois vieilles mettent dans sa ceinture plusieurs poignards dont les manches d’argent sont incrustés de corail, et les lames damasquinées d’or ; elles lui passent une veste dorée à manches flottantes, et le coiffent d’un tarbouch. Après cela, elles expriment, par des gestes, que Loti est très beau ainsi, et vont chercher un grand miroir.

Loti trouve qu’il n’est pas mal en effet, et sourit tristement à cette toilette qui pourrait lui être