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connaissent avoir obtenus par ce moyen, appellent sur ces réunions l’attention et les encouragements de l’autorité. Il faut seulement qu’elles soient soumises à un règlement général, et appropriées à l’instruction pratique des instituteurs qui les fréquentent. Si l’on a remarqué chez eux tant d’ignorance, il ne faut pas croire qu’ils aient tous commencé avec le même degré d’incapacité ; mais, comme depuis leur début, ils sont restés étrangers aux progrès des méthodes, et qu’ils n’ont point cultivé leurs connaissances acquises, ils sont insensiblement descendus au degré d’ignorance où on les voit plongés aujourd’hui (266). Il faut y prendre garde ; quoique les conditions soient aujourd’hui plus sérieuses pour subir l’examen de capacité, les meilleurs instituteurs dégénéreront de même, si l’on ne trouve quelque moyen de les exciter et de les tenir en haleine. Les conférences, bien conçues, pourraient offrir cet avantage (267).

L’aspect de ce chapitre est triste, et nous n’avons pu le relire sans un sentiment de peine ; heureusement, nous avons recueilli çà et là quelques-unes de ces exceptions qui consolent, des traits de zèle et de désintéressement qui ne doivent pas rester perdus, et qui nous aideront à finir par des exemples moins affligeants pour le lecteur.


aisne.

« Je n’ai trouvé que l’école de Charly qui soit dans une bonne condition. L’instituteur a fait travailler environ une trentaine d’élèves en ma présence ainsi que devant plusieurs membres du comité cantonnal ; et j’ai vu avec plaisir, que le mécanisme de son école mutuelle était dirigé avec connaissance et exécuté avec précision. Cet instituteur, voulant s’occuper d’une manière tout exclusive de l’enseignement, a abandonné le titre de clerc-laïc, emploi qui lui rapportait environ 400 fr. par