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la loi, fussent jamais tentés de lui être infidèles, un peu de connivence pour ces pauvres outlaws de l’instruction primaire me semblerait une charité bien entendue (170).

Mais la question vitale, la question invincible, c’est la désertion des écoles pour les travaux de la campagne.

C’est sans doute surtout à raison de son importance que de très-bons esprits voulaient établir, par une pénalité particulière, l’obligation pour les familles d’envoyer leurs enfants à l’école. C’était trancher le nœud Gordien. Nous n’avons pas à nous occuper ici de ce vœu qui n’a pas été accueilli par la loi, et nous déclarons sincèrement, malgré l’autorité des noms que nous sommes accoutumés à respecter dans l’opinion contraire, que nous avons toujours assez espéré du progrès de la raison publique pour en attendre, plutôt que de la force, le succès d’une loi si populaire. La voie suivie est peut-être plus lente, mais plus honorable et elle déroge moins au caractère français. Toutefois, il faut qu’on ne l’accuse pas d’impuissance, et que des mesures soient prises pour en assurer l’entière exécution.

Déjà, les instituteurs communaux ont été avertis que leur titre et le traitement qu’ils reçoivent leur imposent l’obligation de tenir leur école l’été comme l’hiver (171). Les heures et les jours de classe ne dépendent plus de leur caprice ni de celui des familles (172). Un statut détaillé du conseil royal de l’instruction publique régit toutes les écoles du royaume. Les comités, placés plus près des besoins de chaque localité (173), ont toute facilité pour proposer les modifications, qui leur paraîtraient utiles.

J’oserais ici en soumettre quelques-unes à l’attention du Ministre.

C’est quelque chose d’avoir obtenu de l’instituteur