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Catéchisme qui, dans certaines communes rurales de l’arrondissement, est rédigé en catalan.

Haut-Rhin ; arr. de Colmar, cant. d’Andolsheim. — Je crois qu’il ne faut pas essayer d’amalgamer des éléments hétérogènes entre lesquels on peut dire que la force de répulsion augmente, en raison de leur rapprochement. On entasse, dans un même bâtiment, des catholiques, des protestants et des israélites, et l’on se figure que leurs cœurs vont être unis par la tolérance, parce que leurs corps sont réunis sur les mêmes bancs ; on s’applaudit d’avoir mis fin à une division funeste qui faisait élever les enfants comme dans des camps ennemis ; mais qu’arrive-t-il ? C’est que les enfants se tournent mutuellement en ridicule au sujet de leurs croyances diverses ; c’est que le maître, qui ne peut appartenir à tous les cultes en même temps, est souvent en butte à des soupçons de partialité ; et ainsi la haine germe dans de jeunes cœurs où l’on croyait avoir semé la tolérance. Quelquefois, et particulièrement dans les villes, on arrive à un résultat tout différent, mais qui n’est pas plus heureux. Les enfants entendent l’instituteur parler de la religion et de la morale avec des idées et un langage qui ne peuvent le compromettre à l’égard de personne, parce que tous les cultes peuvent s’en accommoder, et ils s’habituent dès lors à regarder tous les dissentiments religieux comme des questions insignifiantes. Ils ne seront pas intolérants, mais ils tomberont dans l’indifférence ; ils ne seront pas des sectaires, mais ils seront déistes ou, peut-être même, des athées. J’ai entendu le comité de Mulhausen blâmer d’une voix presque unanime, l’état mixte de son école, si florissante sous beaucoup de rapports. On avouait qu’il y manquait un esprit vivifiant. Je le crois bien : au nom de qui voudrait-on exciter l’ardeur ou réprimer les écarts de l’enfance ? L’image du Sauveur est bannie de l’école, et son nom y est proscrit, parce qu’il ne faut ni blesser les regards, ni effaroucher les oreilles des israélites. On parle de morale, et on n’ose pas donner à la morale son unique sanction positive. Le mot de charité se trouve remplacé par celui de philanthropie, étranger à notre langue, et qui ne porte pas avec lui, comme le mot de charité, l’idée d’un Dieu rémunérateur et vengeur.

Seine ; arr. de Sceaux, cant. de Villejuif. — Dans ce canton, l’instruction et les progrès des élèves ne sont pas aussi grands qu’on pourrait le désirer. En général, on ne trouve pas, dans les écoles, ce calme, cet ordre, cette discipline sans lesquels il n’y a pas de progrès. Il en est de même de l’éducation morale et religieuse, qui y est négligée.

Seine-et-Oise ; arr. de Pontoise. — G..... Je n’ai trouvé, dans cette école, aucune trace d’instruction religieuse.

Vaucluse ; arr. d’Orange. — ..... (Écriture). Les exemples don-