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Doubs ; arr. de Besançon, ville de Besançon. — Dans les classes des frères, les élèves sont en trop grand nombre pour le local et pour les soins que chaque maître peut leur donner. Elles sont en général peu convenables et mal éclairées.

Haute-Vienne ; arr. et cant. de Limoges. — Les trois écoles de l’institut des frères de Saint-Yon réunissent à elles seules huit cents jeunes gens. L’humanité exige qu’il soit pris des mesures, ou pour empêcher l’affluence des élèves dans ces écoles, ou pour empêcher de les admettre.

Ain ; arr. de Belley, cant. de Belley. — On doit signaler, parmi les écoles primaires de Belley, celle des frères de la doctrine chrétienne, vraiment remarquable sous tous les rapports, et sans contredit la meilleure. Il a fallu l’occasion d’une inspection générale pour la faire connaître et la tirer de l’obscurité où elle est restée jusqu’alors. Le conseil municipal, présent à l’inspection, a été à portée de juger ce que vaut cette école, d’après l’ordre et la discipline qui y régnent, mais surtout par les réponses des élèves aux diverses questions qui leur ont été faites sur toutes les parties de l’enseignement primaire qui ne laisse rien à désirer dans l’école, à raison de l’extension, de la variété et du bon choix des méthodes, des excellents principes de lecture et d’écriture, analyse grammaticale de la phrase ; l’arithmétique dans toutes ses parties, éléments de géométrie, toisé des surfaces, principes d’architecture, dessin linéaire, géographie, histoire, ont offert un plan d’instruction élémentaire complet. Le conseil municipal en est resté dans l’admiration et a regretté sincèrement de n’avoir pas visité plus tôt un établissement dont les progrès marquants font concevoir de si belles espérances.

Ariège ; arr. de Pamiers, cant. de Pamiers et de Saverdun. — Quelques écoles du deuxième degré, quoique plus rares, offrent des améliorations sensibles. Celle des frères surtout, à Pamiers, est dans la voie la plus large de l’accroissement, tant sous le rapport du nombre que sous celui de l’instruction. Les élèves, chez eux, font des progrès très-rapides ; ils tracent presque toutes les figures de géométrie avec beaucoup d’adresse, ils reçoivent des leçons d’architecture ; ils calculent avec beaucoup de facilité, analysent très-bien la grammaire, peignent avec goût et netteté, et décrivent avec une grande précision le périmètre de l’Europe et de la France ; ils ont seulement conservé l’ancienne épellation avec tous ses défauts. J’espère qu’ils y substitueront bientôt une méthode plus rationnelle, et qui soit plus en harmonie avec celle que l’on suit dans les écoles les plus florissantes. Au reste, à l’exception de deux ou trois, cette méthode a été suivie jusqu’à ce jour par tous les instituteurs ; cela ne m’empêchera pas de demander pour les frères des récompenses et des encouragements que méritent si bien leur