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étendue médiocre, et contient toutefois vingt-sept communes, beaucoup de fermes et de domaines, appelés autrefois châteaux. C’est sans contredit celui où la population jouit le plus d’aisance et où la misère et la mendicité sont plus rares. Ici, de riches moissons, là, d’abondantes récoltes de vin ; plus haut, des forêts bien boisées et couvertes de troupeaux, assurent le bien-être de plusieurs propriétaires et la subsistance de plusieurs habitants.

Cependant, jusqu’ici, ce canton avait été marqué, par M. Dupin, d’une couleur plus foncée que les autres, et, au tirage du sort, il a toujours présenté moins de jeunes gens sachant lire et écrire que n’en fournissait le pays de Sault.

Comme, d’ailleurs, la culture des terres s’y fait avec le soc ou le boyau qui exigent des bras robustes et des hommes faits, qu’on y emploie des femmes pour les travaux plus légers, et que les communications y sont aisées et continuelles, les jeunes garçons, moins utiles à la campagne, s’y distinguent, comme ils le font déjà, par beaucoup d’assiduité à l’école, et leur nombre variera moins qu’ailleurs d’une saison à l’autre.

Aude ; arr. de Limoux, cant. de Saint-Hilaire. — Ce canton ressemble beaucoup à celui de Couïza. De bonnes écoles dans la partie dont le ciel est beau, et le terrain assez fertile. La misère et l’ignorance dans les communes montagneuses ou dont le sol est maigre.

Aude ; arr. de Limoux, cant. de Quillan. — En partant de Quillan pour suivre le cours de l’Aude, ou se porter sur la gauche dans la plaine de Mébias et le beau territoire de Rouvenai et de Fa, on remarque une amélioration sensible dans la capacité des maîtres, dans l’état de leurs écoles, en même temps qu’on respire un air moins âpre sur un sol plus fertile.

Cantal ; arr. de Mauriac, cant. de Pleaux. — Le canton de Pleaux est celui de tout l’arrondissement de Mauriac où l’instruction primaire est le moins négligée et le moins arriérée. On peut assigner pour causes principales de cette supériorité :

1o La facilité des communications entre le chef-lieu de chaque commune et les villages qui en dépendent, le sol de ce canton étant généralement uni et en plaine ;

2o La position des chefs-lieux assez centrale par rapport aux villages de la même commune ;

3o La distance moindre des chefs-lieux aux villages, le pays étant plus peuplé ;

4o Une aisance plus générale, une plus grande estime de l’instruction dans ce canton, que dans le pays montagneux.

Charente-inférieure ; arr. de Jonzac, cant. de Saint-Genis. — À mesure qu’on s’éloigne des landes et des bois de pin, pour parcourir des campagnes plus fertiles, l’état de l’instruction primaire offre un coup d’œil plus satisfaisant.